A propos du GIABA
Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a été établi en 2000 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La création du GIABA est une réponse majeure et la contribution de la CEDEAO à la lutte contre le blanchiment de capitaux.
Le GIABA est une institution spécialisée de la CEDEAO, chargée du renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région. Outre les Etats membres, le GIABA octroie le statut d’Observateur à des Etats africains et non-africains et à des organisations intergouvernementales qui soutiennent ses objectifs et ses actions et qui ont sollicité le statut d’Observateur.
Les organisations suivantes peuvent également solliciter le statut d’Observateur auprès du GIABA: les Banques centrales des Etats signataires, les Commissions régionales de valeurs mobilières, l’UEMOA, la Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD), le Comité de liaison de lutte contre le blanchiment d’argent de la zone franche (Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers), la Banque africaine de développement (BAD), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), le GAFI, Interpol, l’OMC, le Secrétariat du Commonwealth et l’Union européenne.
Mission et vision
Le GIABA a pour mission de :
• Protéger les économies nationales et les systèmes financiers et bancaires des Etats signataires contre les produits du crime et combattre le financement du terrorisme ;
• Renforcer les mesures et intensifier les efforts de lutte contre les produits du crime ;
• Renforcer la coopération entre ses membres ;
• Combattre le blanchiment des produits du crime et le financement du terrorisme ;
• Veiller à l’adoption harmonisée et concertée de mesures appropriées de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ;
• Evaluer, par l’autoévaluation et l’évaluation mutuelle selon la procédure du GAFI, les progrès et l’efficacité des mesures prises ;
• Encourager les autres Etats africains à rejoindre le GIABA.
Les organes du GIABA
Le GIABA intervient par le biais des quatre principaux organes suivants :
1) Un Comité ministériel ad hoc, composé de trois ministères chargés des finances, de la justice et de l’intérieur/ la sécurité de chaque Etat membre.
2) Le Secrétariat, sis à Dakar, République du Sénégal.
3) La Commission technique composée d’experts des ministères susmentionnés des Etats membres.
4) Un réseau de correspondants nationaux. Les fonctions de chaque organe sont clairement énoncées dans les statuts du GIABA.